Jah Prince, un artiste engagé

Jah Prince est un artiste complet : auteur, compositeur, interprète, musicien et leader du groupe « Jah Prince and the prophets ». Jah Prince est l’un des pionniers de la scène reggae made in Africa. Ce rastaman a commencé sa carrière en 1977, période où le reggae roots battait son plein.

A l’âge de 12 ans, il quitte la Côte d’Ivoire pour la France, il rejoint alors son père expert-comptable pour Citroën. Il grandit à Aulnay-Sous-Bois mais, à 21 ans, il plaque ses études en génie civil pour la musique et entreprend le trajet retour : back to Zion !

C'est en 1981 après la mort de Bob Marley et sous son influence évidente qu'il monte son premier groupe" Center of Fire ". Guitariste, il n'a aucun mal à composer ses premiers morceaux et à poser sa voix dessus puisqu'il a étudié très jeune le chant avec son père. Jah Prince a choisi le reggae afin de véhiculer  « un message pour la paix des nations ». Ses textes, il les écrit pour qu'enfin « l'Afrique se libère de ses chaînes et pour que cesse toute forme d'oppression ».

Habile au football sur le terrain avec les jeunes du quartier et ouvert au peuple lorsqu’il vend au marché de Niangon (Abidjan) des plantes médicinales dont sa grand-mère a le secret, Jah Prince est Papus 1er, le vieux père du peuple, l’homme aux mille tribulations, le borrow man du ghetto.

Il se distingue alors dans des concerts comme Tambo 93, le Rocking Marlboro de Korhogo, avec Tiken Jah en première partie, et joue sur la scène du festival Rock de Cocody où il triomphe en 95 avec le groupe “Ying ô yang”. Il participe également en vedette au mémorial de Bob à Treichville à la ITACI.

En 1998, il entreprend la production de son premier album " First Mystic Revelation in the Roots " en Côte d'Ivoire puis au studio Kos & Co à Paris.

En août 2003 après 5 années de travail, il nous apporte un nouveau message d'amour et continue à défier l'injustice dans son deuxième album " Prisonniers de Babylone " enregistré en live, sous le nom de Jah Prince and The Prophets, une grande famille de 7 à 12 musiciens (chants, guitares, basse, batterie, clavier, percussion, cuivres) qui s'est produite dans bon nombre de salles et festivals en Europe.

C’est un album d’une grande maturité et salué par les connaisseurs : la construction musicale raffinée laisse place tour à tour à la voix chaleureuse et quelque peu éraillée de Jah Prince et aux instruments.  C’est une musique métissé de rock, groove, soul, reggae entrecoupée de paroles pleines de sagesse. 

En 2010, Jah Prince prépare des projets pour l’Afrique : avec son association Jahps, il veut construire une école de musique, monter un festival et donner une série de concerts pour réconcilier une Côte d’Ivoire déchirée par des intérêts politico-économiques.

A cet effet il emmène avec lui du matériel de musique et une production de 3 000 CDs de l’album « Prisonniers de Babylone ». La guerre éclate. Les douaniers ne protègent pas les effets de Jah Prince au port d’Abidjan, au contraire, ils volent les instruments et pillent les 3 000 CDs. 

Jah Prince dénonce alors dans la presse locale « un piratage d’Etat ». Son franc parlé est peu apprécié du régime : après une arrestation arbitraire, le 21 novembre dernier, Jah Prince se voit infliger une peine de prison d’un an et de cinq années d’interdiction du territoire ivoirien.

Jah Prince est un homme pacifique en tant que rasta il dénonce toute forme de violence et d’oppression d'hommes envers d’autres hommes, de nations envers d’autres nations. Il se demande si ses frères noirs ne seraient-ils pas tombés dans le piège de la haine, du tribalisme ou de "l’apartheïd panafricaine"? Du fond de sa cellule Jah Prince interpelle l’Humanité à ne pas perdre de vue le respect envers son prochain.

Il ne faudrait pas que les puissants nous privent de ces artistes rebelles aux injustices et défenseurs des droits de l’Homme, car, nous avons plus que jamais besoin d’eux à l’heure où nos sociétés nous poussent à une course folle de la consommation à tous prix et à en perdre nos âmes ! 

                                                                                                  

 

 

 

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L'artiste franco-ivoirien Jah Prince après avoir dénoncé le pillage de son matériel de musique et de sa production de CD par les agents de la douane ivoirienne, se fait arrêter dans sa maison d'Abidjan et déférré à la MACA.

 

 

 

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                                                           Photo: la Maca d'Abidjan, Côte d'Ivoire

 

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